En phase d’exploitation
Éoliennes de très grande puissance (8 MW)
Le maître d’ouvrage a fait le choix de recourir à des éoliennes de très grande puissance (8 MW) pour réduire l’ensemble des impacts, notamment :
- Les emprises sur les fonds marins.
- Le temps de construction du parc éolien.
- Le nombre d’obstacles en mer.
Mise en place de câbles de plus grande capacité (66 kV au lieu de 33 kV) pour diminuer leur emprise
La mesure consiste à augmenter le niveau de tension des câbles inter-éoliennes, permettant ainsi de connecter un plus grand nombre d’éoliennes à un même câble.
Cette mesure a pour effet de réduire la longueur totale de câbles nécessaires pour relier l’ensemble des éoliennes du parc au poste électrique en mer.
Cela a également pour conséquence directe de limiter l’emprise au sol des câbles à installer, la durée du chantier et les opérations de « maintenance ».
Optimisation de l'implantation des éoliennes et du schéma de câblage permettant la pratique sécurisée de la pêche au sein du parc
Mise en place d’un espacement important entre les lignes d’éoliennes et des orientations suivant les principaux axes de vol
Elle permet de limiter significativement les perturbations d’oiseaux en vol (effet « barrière ») ainsi que les risques de collision en laissant, pour les espèces peu sensibles, des espaces significatifs et rectilignes entre les lignes d’éoliennes.
Ces espacements importants sont intéressants notamment pour les laridés réalisant des mouvements réguliers entre la côte (colonies, sites de stationnement) et le large (zones de pêche notamment).
Mettre en œuvre des règles relatives à la réalisation d'un chantier propre et d'une maintenance propre
Toute opération de construction ou activité en mer présente des risques de pollution accidentelle.
Cette mesure de principe (bonnes pratiques) consiste d’une part à mettre en place des procédures qualité permettant de réduire au maximum les risques de pollution dans le cadre de l’ensemble des opérations en mer et de gérer les déchets, d’autre part, à prévoir des mesures d’intervention d’urgence en cas de pollution accidentelle aux hydrocarbures.
Organiser le parc de façon géométrique de manière à favoriser l'intégration paysagère
Mettre en place de nouveaux réglages et paramétrages des radars sémaphoriques d'Ault et de Dieppe
Former le personnel opérant sur le radar de surveillance impacté
Mettre des anodes à courant imposé à la place des anodes sacrificielles
Adapater l'altitude de vols des hélicoptères de maintenance
Certaines interventions sur les éoliennes en mer nécessiteront l’utilisation d’hélicoptères pour amener du personnel aux éoliennes notamment par mauvais temps.
Ces hélicoptères sont une source de dérangement non négligeable sur certains groupes faunistiques, notamment l’avifaune.
Afin de limiter l’impact sonore des vols d’hélicoptères, une altitude importante est à rechercher lors du survol de la frange côtière voire lors de l’intégralité du vol pour les hélicoptères opérants pour le compte du maître d’ouvrage.
Réhausser de 15 m la hauteur des mâts des éoliennes
Mettre en place de nouveaux réglages et paramétrages des radars sémaphoriques d'Ault et de Dieppe
Former le personnel opérant sur le radar de surveillance impacté
Sensibiliser les pilotes de navires de maintenance et de surveillance opérant pour le compte du maître d'ouvrage aux mammifères marins et aux stationnements d'oiseaux (afin d'éviter les dérangements et les collisions)
L’augmentation du trafic maritime, lors des travaux ainsi que lors de l’exploitation, peut être à l’origine de dérangements sur les stationnements d’oiseaux.
Ces stationnements peuvent être parfois associés à la présence de mammifères marins en activité de pêche (rorquals, dauphins…).
Éviter les stationnements d’oiseaux et limiter la vitesse peut donc limiter les dérangements aussi sur les mammifères marins et diminuer sensiblement le risque de collision (pour les espèces les plus sensibles).
Une sensibilisation « aux mammifères marins » des pilotes de navires en charge des transits vers le parc éolien permettrait de préciser les comportements à éviter en cas d’observation de regroupements d’oiseaux ou de mammifères marins lors des transits.